Le 30 novembre 2022, la CNIL a inf­li­gé une amen­de de 300 000 euros au four­nis­seur de ser­vices de télé­com­mu­ni­ca­ti­on FREE (n°SAN-2022 – 022; tra­duc­tion anglai­se sur GDPRhub), après avoir reçu 41 plain­tes cont­re FREE pour des dif­fi­cul­tés liées au droit à l’in­for­ma­ti­on. FREE n’a­vait notam­ment pas four­ni d’in­for­ma­ti­ons sur les Source des don­nées uti­li­sées à des fins de mar­ke­ting a été accor­dée. FREE avait fait valoir que cet­te infor­ma­ti­on con­sti­tuait un Secret des affai­res au sens de l’ar­tic­le 15, para­gra­phe 4, du RGPD (“Le droit d’ob­te­nir une copie con­for­mé­ment au para­gra­phe 3 ne doit pas por­ter att­ein­te aux droits et liber­tés d’aut­res personnes”).

La CNIL rejet­te cet­te affir­ma­ti­on. La réser­ve des droits et liber­tés d’au­trui se réfè­re uni­quement à l’ar­tic­le 15, para­gra­phe 4, du RGPD, à savoir le droit à une Copie des don­nées, mais pas à l’ar­tic­le 15, para­gra­phe 1, du RGPD, c’est-à-dire aux infor­ma­ti­ons à four­nir sur le trai­te­ment des don­nées, y com­pris les infor­ma­ti­ons dis­po­ni­bles sur la source des don­nées. En out­re, l’ar­tic­le 5, para­gra­phe 1, du RGPD exi­ge, ent­re aut­res, la trans­pa­rence du trai­te­ment. Le responsable du trai­te­ment ne peut donc que refu­ser de four­nir des infor­ma­ti­ons sur la source des don­nées, si l’in­di­ca­ti­on n’est pas pos­si­ble:

doit par prin­ci­pe com­mu­ni­quer “la source spé­ci­fi­que” rela­ti­ve aux don­nées et […] la limi­ta­ti­on du droit d’ac­cès aux indi­ca­ti­ons de la “natu­re des sources, des types d’or­ga­nis­mes, d’entre­pri­ses et de sec­teurs” ne peut inter­ve­nir que lorsqu’il ne déti­ent pas cet­te infor­ma­ti­on, l’i­den­ti­fi­ca­ti­on de la source spé­ci­fi­que des don­nées à carac­tère per­son­nel de la per­son­ne con­cer­née étant impossible

Sur Chaî­nes de trai­te­ment il ne suf­fit pas de men­ti­on­ner le lien qui a initia­le­ment coll­ec­té les don­nées auprès de la per­son­ne con­cer­née. Il faut plutôt men­ti­on­ner la source direc­te, en l’oc­cur­rence le cour­tier en don­nées auprès duquel FREE a obte­nu les données.

De plus, FREE a eu le Droit à l’effa­ce­ment des don­nées ont été vio­lés. Les per­son­nes con­cer­nées avai­ent deman­dé la sup­pres­si­on de leur comp­te de cour­ri­er élec­tro­ni­que gra­tuit. FREE avait renon­cé à cet­te sup­pres­si­on en faisant valoir que la deman­de de sup­pres­si­on d’un comp­te de mes­sa­ge­rie ne con­sti­tuait pas une deman­de de sup­pres­si­on au sens du RGPD. Là enco­re, la CNIL rejet­te cet­te deman­de au motif qu’el­le con­ti­ent néces­saire­ment une deman­de de sup­pres­si­on des don­nées per­son­nel­les liées au compte.

Enfin, FREE enfreig­nait les exi­gen­ces en matiè­re de sécu­ri­té des don­nées, car aucu­ne don­née par­ti­cu­liè­re n’é­tait Com­ple­xi­té du mot de pas­se pour les comp­tes uti­li­sa­teurs par­ce que les mots de pas­se des uti­li­sa­teurs avai­ent été stockés en clair et trans­mis aux uti­li­sa­teurs en clair. En l’oc­cur­rence, l’ob­li­ga­ti­on de docu­men­ter les vio­la­ti­ons de la sécu­ri­té des don­nées a éga­le­ment été enfrein­te après la dis­tri­bu­ti­on à de nou­veaux abon­nés de boîtes de maté­ri­el infor­ma­tique réuti­li­sées, qui con­te­naient tou­jours des don­nées per­son­nel­les des anci­ens abonnés.