L’au­to­ri­té danoi­se de pro­tec­tion des don­nées a deman­dé qu’u­ne amen­de soit inf­li­gée à une ent­re­pri­se de recru­tement. L’entre­pri­se avait effa­cé des don­nées per­son­nel­les faisant l’ob­jet d’u­ne deman­de d’in­for­ma­ti­on après avoir reçu la deman­de et avant de four­nir l’in­for­ma­ti­on. L’au­to­ri­té de pro­tec­tion des don­nées a dénon­cé l’entre­pri­se à la poli­ce et a recom­man­dé une amen­de de 50’000 cou­ron­nes danoi­ses (envi­ron 7’100 CHF).

Con­trai­re­ment à la plu­part des États mem­bres, l’au­to­ri­té char­gée de la pro­tec­tion des don­nées au Dane­mark ne peut pas inf­li­ger elle-même une amen­de ; la poli­ce enquête sur le cas et un tri­bu­nal doit déci­der d’u­ne amen­de. Voir le con­sidé­rant 151 :

Selon les systè­mes juri­di­ques Le Dane­mark et Esto­nie les amen­des pré­vues par le pré­sent règle­ment ne sont pas admi­ses. Les dis­po­si­ti­ons rela­ti­ves aux amen­des peu­vent être appli­quées de tel­le sor­te que l’a­men­de soit Dane­mark par la les juri­dic­tions natio­na­les com­pé­ten­tes en tant que pei­ne et en Esto­nie par la Auto­ri­té de sur­veil­lan­ce dans le cad­re d’u­ne pro­cé­du­re pour délit si une tel­le appli­ca­ti­on des règles dans ces États mem­bres a le même effet que les amen­des inf­li­gées par les auto­ri­tés de con­trô­le. Par con­sé­quent, les juri­dic­tions natio­na­les com­pé­ten­tes dev­rai­ent tenir comp­te de la recom­man­da­ti­on de l’au­to­ri­té de con­trô­le qui a lan­cé l’a­men­de. En tout état de cau­se, les amen­des inf­li­gées dev­rai­ent être effi­caces, pro­por­ti­onnées et dissuasives.