Le Comi­té euro­pé­en de la pro­tec­tion des don­nées a publié un avis daté du 10 juil­let 2019. Pro­jet de lignes direc­tri­ces sur la vidé­o­sur­veil­lan­ce (“Gui­de­lines 3/2019 on pro­ce­s­sing of per­so­nal data through video devices”). Le pro­jet a été mis en con­sul­ta­ti­on publi­que jus­qu’au 9 sep­tembre 2019.

Les lignes direc­tri­ces s’ex­pri­ment ent­re aut­res sur les thè­mes suivants :

  • appli­ca­bi­li­té maté­ri­el­le du RGPD (mais pas l’ap­pli­ca­bi­li­té inter­na­tio­na­le). La que­sti­on de savoir quand l’en­re­gi­stre­ment d’u­ne mas­se de per­son­nes con­duit à des don­nées per­son­nel­les reste ouver­te. En Sui­s­se, il fau­drait répond­re à cet­te que­sti­on sur la base des critères Logi­step. Le CEPD part pro­ba­blem­ent du prin­ci­pe qu’il s’a­git de don­nées personnelles.
  • Base juri­di­que au sens des artic­les 6 et 9 du RGPD (indi­ca­ti­ons détail­lées du FEPD)
  • Trans­mis­si­on d’en­re­gi­stre­ments à des tiersLes auto­ri­tés publi­ques sont éga­le­ment concernées ;
  • Trai­te­ment de caté­go­ries par­ti­cu­liè­res de don­nées per­son­nel­les.
    • Il est bien­ve­nu de pré­cis­er à nou­veau qu’u­ne pho­to­gra­phie d’u­ne per­son­ne portant des lunet­tes ou même en fau­teuil rou­lant ne con­sti­tue pas en soi une caté­go­rie par­ti­cu­liè­re de don­nées per­son­nel­les, mais seu­le­ment à ce moment-là, lorsque les enre­gi­stre­ments sont uti­li­sés pour en tirer des con­clu­si­ons per­ti­nen­tes (“if the video foota­ge is pro­ce­s­sed to dedu­ce spe­cial cate­go­ries of data”). Cela rejoint la posi­ti­on du PFPDT selon laquel­le la qua­li­fi­ca­ti­on d’u­ne don­née abstrai­te­ment sen­si­ble com­me par­ti­cu­liè­re­ment esti­ma­ble ou com­me pro­fil de la per­son­na­li­té dépend éga­le­ment du con­tex­te d’utilisation.
    • Il en va de même pour les don­nées bio­mé­tri­ques. Les enre­gi­stre­ments vidéo ne sont pas en soi des don­nées biométriques.
  • Droits des per­son­nes con­cer­nées:
    • Expli­ca­ti­ons sur les droits des per­son­nes con­cer­nées ; éga­le­ment sur les motifs d’ex­cep­ti­on, par exemp­le lorsque plu­sieurs don­nées per­son­nel­les con­cer­nées se trou­vent sur des enre­gi­stre­ments vidéo et que l’en­re­gi­stre­ment ne peut donc éven­tu­el­le­ment pas être remis ;
    • Le DFPD con­fir­me qu’u­ne “sup­pres­si­on” au sens du droit à la sup­pres­si­on peut être effec­tuée par une pixel­li­sa­ti­on irré­ver­si­ble. (Ce que con­fir­me d’ail­leurs la Point de vue selon lequel l’an­ony­mi­sa­ti­on est un équi­va­lent de la sup­pres­si­on(c’est-à-dire qu’el­le cor­re­spond en prin­ci­pe à une sup­pres­si­on d’un point de vue juridique).
  • Trans­pa­renceL’EDSA réitère ici sa recom­man­da­ti­on de tra­vail­ler avec plu­sieurs niveaux d’in­for­ma­ti­on (“laye­red approach”) ;
  • Con­ser­va­ti­on et sup­pres­si­on;
  • Mesu­res de sécu­ri­té y com­pris pri­va­cy by default et by design.