L’UE vise, avec le Loi euro­pé­en­ne sur l’ac­ce­s­si­bi­li­té (EAA) sur l’a­mé­lio­ra­ti­on de l’ac­ce­s­si­bi­li­té numé­ri­que dans l’UE. L’EAA n’est pas un règle­ment, mais une Direc­ti­veElle fixe des nor­mes mini­ma­les en matiè­re d’ac­ce­s­si­bi­li­té. Elles doi­vent être mises en œuvre par les États mem­bres de l’UE, qui peu­vent tou­te­fois adop­ter des règles plus stric­tes. Elle pré­voit les délais suivants :

  • 28 juin 2022Les États mem­bres de l’UE ont dû trans­po­ser l’E­AA dans leur légis­la­ti­on nationale.
  • 28 juin 2025: Les mesu­res doi­vent être appliquées.
  • 28 juin 2027: les ser­vices d’ur­gence doi­vent répond­re à des exigences
  • 28 juin 2030Les pro­duits et ser­vices qui étai­ent déjà sur le mar­ché avant juin 2025 doi­vent être con­for­mes aux exigences.
  • 28 juin 2045 (ou 20 ans après l’in­stal­la­ti­on) : Les ter­minaux en lib­re-ser­vice, tels que les dis­tri­bu­teurs auto­ma­ti­ques de bil­lets et les dis­tri­bu­teurs de tickets, instal­lés avant juin 2025 peu­vent être uti­li­sés jus­qu’à la fin de leur durée de vie, mais pas plus de 20 ans après leur installation.

Les États mem­bres peu­vent rac­cour­cir ces délais – la nor­me minimale.

Champ d’ap­pli­ca­ti­on

Le Euro­pean Acce­s­si­bi­li­ty Act eng­lo­be un assez lar­ge éven­tail de Pro­duits et ser­vices dans le domaine B2CLes per­son­nes han­di­ca­pées doi­vent pou­voir accé­der à ces ser­vices. Il s’a­git notamment

  • Pla­te­for­mes de com­mer­ce en ligne, y com­pris les sites web
  • des systè­mes de réser­va­ti­on de ren­dez-vous et des for­mu­lai­res de cont­act faci­li­tant les tran­sac­tions com­mer­cia­les transfrontalières
  • les appareils per­son­nels tels que les ordi­na­teurs, les smart­phones et les systè­mes d’exploitation
  • Liv­res élec­tro­ni­ques, lec­teurs élec­tro­ni­ques et médi­as numériques
  • Dis­tri­bu­teurs de bil­lets et de tickets
  • Ser­vices bancaires
  • Ser­vices de télécommunications
  • Ser­vices de radio­dif­fu­si­on télé­vi­su­el­le et équi­pe­ments grand public correspondants
  • ser­vices de trans­port public

L’EAA s’ap­pli­que en prin­ci­pe à tou­tes les ent­re­pri­ses qui pro­po­sent des pro­duits ou des ser­vices mett­re sur le mar­ché ou offrir dans l’UELa direc­ti­ve ne pré­voit pas d’ob­li­ga­ti­on d’in­for­ma­ti­on, que les four­nis­seurs ou les aut­res acteurs éco­no­mi­ques soi­ent ou non étab­lis dans l’UE. Il n’y a pas de con­cré­ti­sa­ti­on sup­p­lé­men­tai­re, ni de règ­le de mini­mis. Par con­sé­quent, les ent­re­pri­ses sui­s­ses tom­bent éga­le­ment dans le champ d’ap­pli­ca­ti­on des lois de trans­po­si­ti­on des États membres.

  • OffrirLe ter­me “ser­vice” dési­gne la four­ni­tu­re d’un ser­vice à des cli­ents poten­tiels dans un État membre de l’UE. Il com­prend les acti­vi­tés de mar­ke­ting, la publi­ci­té et la pré­sen­ta­ti­on de ser­vices sur des sites web et sup­po­se qu’u­ne off­re soit acti­ve­ment ori­en­tée vers les cli­ents d’un État membre ;
  • Four­nirL’ex­pres­si­on “pre­sta­ti­on de ser­vices” signi­fie l’exé­cu­ti­on de la pre­sta­ti­on de ser­vices dans l’UE, le lieu de rési­dence du con­som­ma­teur devant être pris en compte.

Mise en œuvre par les États membres

En ver­tu de l’E­AA, les États mem­bres de l’UE étai­ent tenus de trans­po­ser l’E­AA dans leur légis­la­ti­on natio­na­le avant le 28 juin 2022 et de se con­for­mer aux exi­gen­ces cor­re­spond­an­tes à par­tir du 28 juin 2025. Tous les États mem­bres ne se sont pas con­for­més à cet­te obligation.

  • Ita­lieMise en œuvre par le décret n° 82 du 27 mai 2022, qui ent­rera plei­ne­ment en vigueur le 28 juin 2025.
  • Autri­cheMise en œuvre, notam­ment par la loi fédé­ra­le sur l’é­ga­li­té des per­son­nes han­di­ca­pées (BGStG) de 2006 et la loi sur l’ac­ce­s­si­bi­li­té du Web (WZG).
  • France: mise en œuvre par une com­bi­nai­son de lois exi­stan­tes, notam­ment la loi n° 2005-102 de février 2005.

Alle­ma­gne

Dans Alle­ma­gne l’in­stru­ment prin­ci­pal de mise en œuvre est le Loi sur le ren­force­ment de l’ac­ce­s­si­bi­li­té (BFSG) du 16 juil­let 2021, qui a été adop­tée le 28 juin 2025 ent­re en vigueur. Il trans­po­se en gran­de par­tie l’E­AA “un pour un” dans le droit alle­mand. En com­plé­ment, un règle­ment a été adop­té en juin 2022 (le BFSGV), qui pré­cise les exigences.

Le délai géné­ral pour l’ap­pli­ca­ti­on des mesu­res est le 28 juin 2025. Pour cer­ta­ins pro­duits et ser­vices, les règles sui­van­tes s’ap­pli­quent Dis­po­si­ti­ons tran­si­toires, notam­ment les suivantes :

  • Les ser­vices uti­li­sant des pro­duits (qui dev­rai­ent alors être eux-mêmes acce­s­si­bles) peu­vent être four­nis jus­qu’au 27 juin 2030.
  • Les cont­rats de ser­vices con­clus avant le 28 juin 2025 peu­vent se pour­suiv­re sans chan­ge­ment jus­qu’au 27 juin 2030 au plus tard.

Champ d’ap­pli­ca­ti­on

La LFSP défi­nit les pro­duits et les ser­vices du sec­teur B2C qui sont sou­mis aux exi­gen­ces d’ac­ce­s­si­bi­li­té. Il s’a­git notam­ment les pro­duits sui­vants:

  • Systè­mes maté­ri­els pour les ordi­na­teurs uni­ver­sels grand public, y com­pris les systè­mes d’ex­plo­ita­ti­on con­çus à cet effet (par exemp­le, les PC, les smart­phones et les tablet­tes, mais pas les ordi­na­teurs pro­fes­si­on­nels ou les ordi­na­teurs spé­cia­li­sés, les car­tes mères ou les puces mémoi­re inté­g­rés dans des appareils élec­tro­ni­ques grand public) ;
  • cer­ta­ins Bor­nes en lib­re-ser­vice tels que les ter­minaux de pai­ement et le maté­ri­el et les logi­ciels asso­ciés, les dis­tri­bu­teurs auto­ma­ti­ques de bil­lets, les dis­tri­bu­teurs de tit­res de transport ;
  • Ter­minaux grand public avec pre­sta­ti­ons inter­ac­ti­ves, desti­nés à Ser­vices de télé­com­mu­ni­ca­ti­ons (par ex. télé­pho­nes mobi­les, tablet­tes, rou­teurs, modems) ou l’ac­cès à des les ser­vices de médi­as audio­vi­suels sont uti­li­sés (par ex. con­so­les de jeux, Chro­me­Cast, Apple TV) ; et
  • Lec­teurs de liv­res électroniques.

Sont enco­re cou­verts les ser­vices sui­vants:

  • Ser­vices de télé­com­mu­ni­ca­ti­ons (par exemp­le, télé­pho­nie voca­le, VoIP, ser­vices de trans­mis­si­on de cour­ri­er élec­tro­ni­que, ser­vices de SMS, logi­ciels de vidé­o­con­fé­rence, ser­vices de mes­sa­ge­rie), mais pas les ser­vices de trans­mis­si­on pour la com­mu­ni­ca­ti­on machine-machine ;
  • Élé­ments des ser­vices de trans­port de pas­sa­gers com­me les sites web, les appli­ca­ti­ons mobi­les, les bil­lets élec­tro­ni­ques ou les infor­ma­ti­ons élec­tro­ni­ques sur les voya­ges et les ter­minaux en libre-service ;
  • cer­ta­ins Ser­vices ban­cai­res pour les con­som­ma­teurs : les cont­rats de cré­dit à la con­som­ma­ti­on (sans pla­fond) et les cré­dits hypo­thé­cai­res ; cer­ta­ins ser­vices d’in­ve­stis­se­ment, acti­vi­tés d’in­ve­stis­se­ment et ser­vices auxi­li­ai­res (con­for­mé­ment aux réfé­ren­ces de la LFSP aux anne­xes A et B MiFID II) ; les ser­vices de pai­ement ; les ser­vices liés à un comp­te de pai­ement ; la mon­naie élec­tro­ni­que (par exemp­le les car­tes pré­payées) – mais pas les assurances ;
  • Liv­res élec­tro­ni­ques et les logi­ciels desti­nés à cet effet (par exemp­le, les sup­ports d’app­ren­tis­sa­ge numé­ri­ques tels que les liv­res élec­tro­ni­ques) ; et
  • Ser­vices dans le le com­mer­ce élec­tro­ni­quec’est-à-dire les ser­vices pro­po­sés par le biais de sites web et d’ap­pli­ca­ti­ons et four­nis par voie élec­tro­ni­que et sur deman­de en vue de la con­clu­si­on d’un cont­rat de con­som­ma­ti­on (par exemp­le, les sites web de ven­te en ligne de pro­duits ou de ser­vices, même si ces pro­duits ou ser­vices ne serai­ent pas cou­verts en tant que tels). Ne sont tou­te­fois pas cou­verts les con­te­nus de tiers qui ne sont ni finan­cés ni déve­lo­p­pés par l’opé­ra­teur et qui ne sont pas sou­mis à son contrôle.

Exi­gen­ces en général

La LFSP régle­men­te notam­ment Exi­gen­ces envers les acteurs éco­no­mi­ques – c’est-à-dire les fab­ri­cants, impor­ta­teurs, dis­tri­bu­teurs et pre­sta­tai­res de ser­vices qui offrent cer­ta­ins pro­duits ou ser­vices aux con­som­ma­teurs. En d’aut­res ter­mes, il s’a­git d’u­ne régle­men­ta­ti­on des pro­duits (et des ser­vices) selon le modè­le bien con­nu, qui a acquis une noto­rié­té sup­p­lé­men­tai­re notam­ment grâ­ce à l’AI Act :

  • Les obli­ga­ti­ons prin­ci­pa­les sont à la char­ge du Fab­ri­cantLe pro­duc­teur est celui qui met le pro­duit sur le mar­ché (c’est-à-dire qui le met à dis­po­si­ti­on pour la pre­miè­re fois sur le mar­ché de l’UE) ou celui qui le vend. Four­nis­seurs de ser­vicesLes États mem­bres veil­lent à ce que tout pre­sta­tai­re de ser­vices qui four­nit ou pro­po­se de four­nir un ser­vice cou­vert aux con­som­ma­teurs sur le mar­ché de l’U­ni­on soit con­sidé­ré com­me un pre­sta­tai­re de ser­vices de l’Union ;
  • Les aut­res acteurs ont des obli­ga­ti­ons adap­tées à leur rôle – les impor­ta­teurs, par exemp­le, ne peu­vent mett­re sur le mar­ché que des pro­duits con­for­mes et les dis­tri­bu­teurs ont cer­tai­nes obli­ga­ti­ons de con­trô­le. Selon les cas, ils peu­vent éga­le­ment être con­sidé­rés com­me des fab­ri­cants, con­for­mé­ment au sta­tut de “four­nis­seur répu­té” pré­vu par l’AI Act.
  • La sur­veil­lan­ce du mar­ché incom­be aux auto­ri­tés com­pé­ten­tes des Län­der ; il n’e­xi­ste pas enco­re de liste à ce sujet.

Les exi­gen­ces essen­ti­el­les à respec­ter décou­lent des §§ 3 et sui­vants. BFSG, en faisant la distinc­tion ent­re les pro­duits et les services :

  • Les pro­duits et ser­vices (cou­verts) doi­vent géné­ra­le­ment être acce­s­si­ble c’est-à-dire qu’el­les doi­vent être repé­ra­bles, acce­s­si­bles et uti­li­sables par les per­son­nes han­di­ca­pées sans aide exté­ri­eu­re. Une bar­riè­re est un obs­ta­cle qui empêche une per­son­ne han­di­ca­pée de par­ti­ci­per à la société.
  • En out­re, d’aut­res exi­gen­ces s’ap­pli­quent sépa­ré­ment aux pro­duits et aux services.

Exi­gen­ces rela­ti­ves aux produits

  • Le site L’ac­ce­s­si­bi­li­té des pro­duits est pré­su­méeLes pro­duits doi­vent être con­for­mes aux nor­mes har­mo­ni­sées publiées au Jour­nal offi­ci­el de l’UE et aux spé­ci­fi­ca­ti­ons tech­ni­ques. Les exi­gen­ces con­crè­tes rela­ti­ves à la mise à dis­po­si­ti­on d’in­for­ma­ti­ons, à l’em­bal­la­ge du pro­duit et aux ins­truc­tions, à la con­cep­ti­on de l’in­ter­face uti­li­sa­teur et à la fonc­tion­na­li­té, ain­si que d’aut­res exi­gen­ces par­ti­cu­liè­res pour cer­ta­ins pro­duits, décou­lent du § 4 du BFSGV.
  • L’é­lé­ment déter­mi­nant pour la mise en œuvre con­crè­te est le État de la tech­ni­que (§ 4 BFSGV).

Le fab­ri­cant du pro­duit doit en out­re (§§ 6 et 7) :

  • un docu­men­ta­ti­on tech­ni­que con­for­mé­ment à l’an­ne­xe 2,
  • un système inter­ne Pro­cé­du­re d’éva­lua­ti­on de la con­for­mi­té de fai­re une
  • Décla­ra­ti­on de con­for­mi­té UE exposer,
  • un Mar­quage CE les attacher,
  • le pro­duit avec un numé­ro de série ou un aut­re Iden­ti­fi­ca­ti­on pour­vu que
  • cer­ta­ins Infor­ma­ti­ons (coor­don­nées, mode d’em­ploi et infor­ma­ti­ons de sécu­ri­té en français).
  • Sur deman­de, il doit four­nir le Auto­ri­tés de sur­veil­lan­ce du mar­ché des pays four­nis­sent des informations.

A cela s’a­jou­tent Obli­ga­ti­ons de con­ser­va­ti­on pour la docu­men­ta­ti­on, et des obli­ga­ti­ons de réac­tion en cas de non-con­for­mi­té détectée.

Exi­gen­ces en matiè­re de services

Les four­nis­seurs et les pre­sta­tai­res doi­vent Offrir et four­nir un ser­vice acce­s­si­bleLes nor­mes doi­vent être con­for­mes à la légis­la­ti­on natio­na­le, c’est-à-dire qu’el­les doi­vent per­mett­re aux per­son­nes han­di­ca­pées de les trou­ver, d’y accé­der et de les uti­li­ser de la maniè­re habi­tu­el­le, sans dif­fi­cul­té par­ti­cu­liè­re et, en prin­ci­pe, sans aide exté­ri­eu­re (“con­for­mi­té maté­ri­el­le”), et elles doi­vent four­nir cer­tai­nes infor­ma­ti­ons (“con­for­mi­té formelle”).

Les four­nis­seurs et pre­sta­tai­res de ser­vices doi­vent avant tout cer­tai­nes infor­ma­ti­ons sous for­me acce­s­si­ble Il exi­ste éga­le­ment des obli­ga­ti­ons de réac­tion en cas de non-con­for­mi­té détec­tée, ain­si que des obli­ga­ti­ons de coopé­ra­ti­on vis-à-vis des auto­ri­tés de sur­veil­lan­ce du mar­ché. Si le ser­vice fait l’ob­jet d’un Pro­duit les exi­gen­ces d’ac­ce­s­si­bi­li­té de la BFSGV s’ap­pli­quent à ces produits.

Les infor­ma­ti­ons à four­nir con­cer­nent l’art, com­ment le ser­vice répond aux exi­gen­ces d’ac­ce­s­si­bi­li­té rem­plit (BFSG, anne­xe 3), dans les con­di­ti­ons géné­ra­les ou d’u­ne aut­re maniè­re. Il s’a­git notamment

  • une descrip­ti­on géné­ra­le du ser­vice dans un for­mat accessible ;
  • les descrip­ti­ons et expli­ca­ti­ons néces­saires à la com­pré­hen­si­on de la mise en œuvre du service ;
  • une descrip­ti­on de la maniè­re dont le ser­vice répond aux exi­gen­ces d’accessibilité ;
  • Indi­ca­ti­on de l’au­to­ri­té com­pé­ten­te en matiè­re de sur­veil­lan­ce du marché.

Cela pose un dou­ble pro­blè­me : d’u­ne part, on ne sait pas très bien ce qu’est le “fonc­tion­ne­ment” d’un ser­vice. On pour­rait pen­ser que ce docu­ment est le cont­rat cor­re­spond­ant, mais le légis­la­teur a mani­fe­stem­ent pen­sé à une infor­ma­ti­on sépa­rée. D’aut­re part, cet­te obli­ga­ti­on d’in­for­ma­ti­on se recou­pe avec d’aut­res obli­ga­ti­ons d’in­for­ma­ti­on pré­vues par des lois spé­cia­les, par exemp­le en matiè­re de ven­te à distance ou dans le domaine financier.

Ces infor­ma­ti­ons sur le fonc­tion­ne­ment doi­vent acce­s­si­ble c’est-à-dire, ent­re aut­res, par le biais de plus d’un canal sens­ori­el (par exemp­le, les indi­ca­ti­ons ne doi­vent pas seu­le­ment être visu­el­les, mais éga­le­ment tac­ti­les ou acou­sti­ques), et les élé­ments non tex­tu­els doi­vent pou­voir être pré­sen­tés de maniè­re alter­na­ti­ve (sous-tit­res, audio­de­scrip­ti­ons, etc.). Néan­mo­ins, ni tous les docu­ments con­trac­tuels ni tou­tes les fiches d’in­for­ma­ti­on éven­tu­el­le­ment requi­ses par la légis­la­ti­on spé­cia­le ne doi­vent être pro­po­sés sans bar­riè­res, mais seu­le­ment – mais tout de même – ces con­te­nus d’in­for­ma­ti­on par­ti­cu­liers selon la BFSG et la BFSGV.

Sites web et appli­ca­ti­onsLes sites web uti­li­sés pour la four­ni­tu­re du ser­vice (c’est-à-dire sur les­quels les off­res peu­vent être pré­sen­tées ou les réser­va­tions et les pai­ements effec­tués) doi­vent éga­le­ment être “con­çus de maniè­re cohé­ren­te et appro­priée pour être visi­bles, uti­li­sables, com­pré­hen­si­bles et robustes” :

  • La nor­me déter­mi­nan­te est la EN 301 549. Bien que la LFSP ne les cite pas elle-même, les pro­duits et les ser­vices sont con­sidé­rés com­me con­for­mes s’ils répon­dent à des nor­mes euro­pé­en­nes qui “cou­vrent” les exi­gen­ces léga­les. Com­me la nor­me EN 301 549 est recon­nue com­me nor­me har­mo­ni­sée dans le domaine de l’ac­ce­s­si­bi­li­té, elle devi­ent ain­si indi­rec­te­ment une base obli­ga­toire. La nor­me EN 301 549 est uti­li­sée pour les par­ti­cu­liers dans la per­spec­ti­ve de l’EEA revu et cor­ri­gé.
  • Pour les sites web, la nor­me EN 301 549 ren­voie à la nor­me Direc­ti­ves pour l’ac­ce­s­si­bi­li­té aux con­te­nus Web (WCAG), ver­si­on 2.1, niveau de con­for­mi­té AA.

Aus­si Docu­ments doi­vent être acce­s­si­bles (par exemp­le au for­mat PDF/UA) s’ils font par­tie du ser­vice. Dans le cas des ban­ques, cela dev­rait con­cer­ner les infor­ma­ti­ons sur les comp­tes, les docu­ments con­trac­tuels, les rele­vés de comp­te ou d’aut­res docu­ments four­nis dans le cad­re des ser­vices bancaires.

Deve­nir Help-Desk, cent­re d’ap­pelsLorsque des ser­vices d’as­si­stance tech­ni­que, de relais et de for­ma­ti­on ou d’aut­res ser­vices d’as­si­stance sont pro­po­sés, ils doi­vent inclu­re des infor­ma­ti­ons sur l’ac­ce­s­si­bi­li­té et la com­pa­ti­bi­li­té du ser­vice avec les tech­no­lo­gies d’as­si­stance avec des moy­ens de com­mu­ni­ca­ti­on accessibles.
de l’entreprise.

Élé­ments fonc­tion­nels des ser­vicesLes ser­vices pour les­quels aucu­ne aut­re exi­gence par­ti­cu­liè­re ne s’ap­pli­que doi­vent éga­le­ment être acce­s­si­bles. Cela con­cer­ne les for­mes de com­man­de visu­el­les, les for­mes de com­man­de audi­tives, les com­man­des voca­les, les com­man­des manu­el­les et les élé­ments de com­man­de – les exi­gen­ces du § 21 BFSGV s’ap­pli­quent ici.

Sur des exi­gen­ces sup­p­lé­men­tai­res s’ap­pli­quent à cer­ta­ins ser­vicesLes États mem­bres peu­vent pré­voir des dis­po­si­ti­ons par­ti­cu­liè­res pour les ser­vices de télé­com­mu­ni­ca­ti­ons, les ser­vices de trans­port de pas­sa­gers, les trans­ports, les liv­res élec­tro­ni­ques, les ser­vices de com­mer­ce élec­tro­ni­que et les ser­vices ban­cai­res aux con­som­ma­teurs, par exemple.

Excep­ti­ons

Les exi­gen­ces en matiè­re d’ac­ce­s­si­bi­li­té s’ap­pli­quent dans trois cas, pas:

  • ser­vices uni­quement : pour Micro-ent­re­pri­ses ( EUR 2M ; pour les pro­duits, les exi­gen­ces s’ap­pli­quent, mais avec cer­ta­ins allè­ge­ments dans les exi­gen­ces secondaires) ;
  • si l’ac­com­plis­se­ment con­duit à une modi­fi­ca­ti­on sub­stan­ti­el­le du pro­duit ou du ser­vice qui ent­raî­nerait une modi­fi­ca­ti­on fon­da­men­ta­le. Cet­te excep­ti­on est tou­te­fois assor­tie de l’ob­li­ga­ti­on de docu­men­ter et de con­ser­ver pen­dant cinq ans une éva­lua­ti­on cor­re­spond­an­te et d’in­for­mer l’au­to­ri­té com­pé­ten­te de sur­veil­lan­ce du marché ;
  • si l’ac­com­plis­se­ment con­duit à une une char­ge dis­pro­por­ti­onnée Dans ce cas éga­le­ment, une éva­lua­ti­on doit être réa­li­sée, docu­men­tée et con­ser­vée, et l’ob­li­ga­ti­on d’in­for­ma­ti­on à l’at­ten­ti­on de l’au­to­ri­té de sur­veil­lan­ce du mar­ché s’ap­pli­que éga­le­ment ici.

Sanc­tions

Si un pro­duit ou un ser­vice rele­vant du champ d’ap­pli­ca­ti­on de la LFSP n’est pas acce­s­si­ble, les Auto­ri­tés de sur­veil­lan­ce du mar­ché exi­ger des mesu­res cor­rec­ti­ves et, dans les cas extrê­mes, interd­ire l’ac­cès au mar­ché. En out­re, les con­som­ma­teurs et les asso­cia­ti­ons de con­som­ma­teurs peu­vent deman­der aux auto­ri­tés de sur­veil­lan­ce du mar­ché Plain­tes insérer.

Selon le type de bles­su­re, il est éga­le­ment pos­si­ble Amen­des jus­qu’à EUR 100’000 peu­vent être prononcés.

Le respect de la LFSP étant sus­cep­ti­ble d’a­voir une inci­dence sur la con­cur­rence, des aver­tis­se­ments de la part des con­som­ma­teurs, des asso­cia­ti­ons et des con­curr­ents sont éga­le­ment envisageables.

Acce­s­si­bi­li­té en Suisse

Au niveau fédé­ral, la Sui­s­se a adop­té le Loi sur l’é­ga­li­té des per­son­nes han­di­ca­pées (LHand) de 2004, mais la LHand s’ap­pli­que sur­tout aux orga­nes fédé­raux et aux orga­ni­sa­ti­ons publi­ques en Suisse.

Selon l’art. 14 al. 2 LHand, les auto­ri­tés doi­vent, dans leurs rela­ti­ons avec la popu­la­ti­on, tenir comp­te des beso­ins par­ti­cu­liers des per­son­nes han­di­ca­pées de la paro­le, de l’ouïe ou de la vue et rend­re les pre­sta­ti­ons sur Inter­net acce­s­si­bles aux per­son­nes han­di­ca­pées de la vue sans con­di­ti­ons aggravantes.

L’art. 10 OHand exi­ge en out­re que les infor­ma­ti­ons et les pre­sta­ti­ons de com­mu­ni­ca­ti­on et de tran­sac­tion sur Inter­net soi­ent acce­s­si­bles aux per­son­nes han­di­ca­pées de la paro­le, de l’ouïe et de la vue ain­si qu’aux per­son­nes han­di­ca­pées motri­ces et que les off­res Inter­net à cet effet soi­ent amé­na­gées con­for­mé­ment aux nor­mes infor­ma­ti­ques inter­na­tio­na­les, en par­ti­cu­lier selon les direc­ti­ves du World Wide Web Con­sor­ti­um (W3C) sur l’ac­ce­s­si­bi­li­té des sites Inter­net – c’est-à-dire les WCAG – et, sub­si­di­ai­re­ment, con­for­mé­ment aux nor­mes infor­ma­ti­ques nationales.

Le site Con­ven­ti­on-cad­re de droit public con­cer­nant la col­la­bo­ra­ti­on en matiè­re de cyber­ad­mi­ni­stra­ti­on en Sui­s­se 2020 pré­voit ensuite que les coll­ec­ti­vi­tés publi­ques doi­vent s’o­ri­en­ter vers des nor­mes inter­na­tio­na­les ou natio­na­les lors de l’é­la­bo­ra­ti­on de pre­sta­ti­ons de cyber­ad­mi­ni­stra­ti­on et que les nor­mes de l’as­so­cia­ti­on eCH2 sont con­sidé­rées com­me des nor­mes natio­na­les qui sont en règ­le géné­ra­le con­traignan­tes. En con­sé­quence, l’as­so­cia­ti­on eCH-0059 Nor­me d’ac­ce­s­si­bi­li­té ver­si­on 3.0. Il est basé sur les direc­ti­ves WCAG 2.1.

Une liste de con­trô­le de l’ac­ce­s­si­bi­li­té est ici et un gui­de pour les com­mu­nes ici.