Moti­on Addor (20.3367) : Non à la sur­veil­lan­ce des cli­ents des éta­blis­se­ments et ent­re­pri­ses acce­s­si­bles au public !

Tex­te soumis

Le Con­seil fédé­ral est char­gé d’é­dic­ter tou­tes les dis­po­si­ti­ons néces­saires pour que les sites acce­s­si­bles au public empêcher les insti­tu­ti­ons et les ent­re­pri­ses de con­trô­ler sys­té­ma­ti­quement l’i­den­ti­té de leurs cli­entsIl est important que les auto­ri­tés de con­trô­le des pays tiers pren­nent les mesu­res qui s’im­po­sent et, si néces­saire, met­tent immé­dia­te­ment un ter­me à ces activités.

Justi­fi­ca­ti­on

Sous le cou­vert de la lut­te cont­re la pan­dé­mie de Covid-19, une vaste cam­pa­gne de vac­ci­na­ti­on a été lan­cée, par simp­le ordon­nan­ce du direc­teur de l’Of­fice fédé­ral de la san­té publi­que. Enre­gi­stre­ment des don­nées de loca­li­sa­ti­on des cli­ents de Swis­s­com a été ordonnée.

Ent­re-temps, on par­le d’u­ne deu­xiè­me étape vers la sur­veil­lan­ce élec­tro­ni­que de mas­se, à savoir une Appli­ca­ti­on pour smart­phonequi, à juste tit­re, sont appelés par cer­ta­ins “Appli­ca­ti­on de la Gesta­po”.

De plus, on app­rend aujour­d’hui que la réou­ver­tu­re des restau­rants pour­rait être con­di­ti­onnée à l’en­ga­ge­ment des explo­itants, là aus­si sous cou­vert de lut­te cont­re le coro­na­vi­rus, être tenus d’en­re­gi­strer sys­té­ma­ti­quement l’i­den­ti­té de leurs hôtes et de trans­mett­re ensuite les don­nées aux auto­ri­tés sani­taires sans que (et c’est un euphé­mis­me) les con­di­ti­ons de coll­ec­te et d’ex­plo­ita­ti­on de ces don­nées soi­ent clai­res, sans que cela soit con­for­me au Droit de la pro­tec­tion des don­nées et sans suf­fi­sam­ment de base léga­le.

Cet­te mesu­re ris­que de com­pro­mett­re la réou­ver­tu­re des éta­blis­se­ments de restau­ra­ti­on, les cli­ents n’é­tant pas prêts à se lais­ser sur­veil­ler par les gérants de ces éta­blis­se­ments, trans­for­més ici cont­re leur gré en agents d’u­ne nou­vel­le for­me de Sta­si, et elle heur­te la population.

Cet­te mesu­re doit donc être empê­chée ou, si néces­saire, stop­pée immédiatement.

Avis du Con­seil fédé­ral du 19.8.20

Le tra­ça­ge des cont­acts est un élé­ment cen­tral de la lut­te cont­re le nou­veau coro­na­vi­rus. Une con­di­ti­on pré­alable aux mesu­res d’as­sou­plis­se­ment déci­dées par le Con­seil fédé­ral était donc la sai­sie des don­nées de cont­act au cas où les règles de distance et les mesu­res de bar­riè­re ne pour­rai­ent pas être appli­quées. Cela doit per­mett­re de garan­tir le sui­vi des cont­acts (cont­act tra­cing) en cas de cas positif.

Depuis le 22 juin 2020, tous les explo­itants d’é­ta­blis­se­ments et d’entre­pri­ses acce­s­si­bles au public doi­vent pré­voir dans leur con­cept de pro­tec­tion la coll­ec­te des don­nées de cont­act si, en rai­son de la natu­re de l’ac­ti­vi­té, des con­di­ti­ons loca­les ou pour des rai­sons d’ex­plo­ita­ti­on ou éco­no­mi­ques, ni la distance requi­se ni les mesu­res de pro­tec­tion ne sont respec­tées pen­dant une durée déter­mi­née (art. 4 de l’or­don­nan­ce Covid 19 situa­ti­on par­ti­cu­liè­re RS 818.101.26).

Le Con­seil fédé­ral est con­sci­ent des efforts qu’il deman­de à tous pour lut­ter cont­re l’é­pi­dé­mie de coro­na­vi­rus. L’ob­li­ga­ti­on fai­te aux respons­ables d’é­ta­blis­se­ments de coll­ec­ter les don­nées de cont­act avec la cli­entèle a pour seul objec­tif de con­trer une nou­vel­le aug­men­ta­ti­on signi­fi­ca­ti­ve du nombre de cas, qui serait désa­streu­se tant du point de vue sani­taire qu’é­co­no­mi­que. La pro­tec­tion des cli­ents cont­re l’uti­li­sa­ti­on abu­si­ve de leurs don­nées a été pri­se en comp­te dans le règle­ment Covid 19, qui pré­voit que les don­nées coll­ec­tées doi­vent être con­ser­vées dans un end­roit sûr. les don­nées de cont­act ne sont pas uti­li­sées à d’aut­res fins peu­vent être uti­li­sés et détruits 14 jours après la visi­te de l’é­ta­blis­se­ment (art. 5, al. 3, du règle­ment Covid 19 Situa­ti­on par­ti­cu­liè­re). Les dis­po­si­ti­ons rela­ti­ves à la pro­tec­tion des don­nées et aux droits de l’hom­me con­cer­nant la pro­tec­tion de l’au­to­dé­ter­mi­na­ti­on en matiè­re d’in­for­ma­ti­on con­for­mé­ment à l’art. 13, al. 2, de la Con­sti­tu­ti­on fédé­ra­le (RS 101) et à l’art. 8 de la Con­ven­ti­on euro­pé­en­ne des droits de l’hom­me (CEDH) sont ain­si mises en œuvre.