Un Rap­port du por­tail d’in­for­ma­ti­on Poli­ti­co selon laquel­le la Mai­son Blan­che semaine pro­chai­ne un Ord­re exé­cu­tif sur les trans­ferts de don­nées trans­at­l­an­ti­ques publi­ent des infor­ma­ti­ons. Le rap­port s’ap­pu­ie sur des décla­ra­ti­ons non offi­ci­el­les de la Mai­son Blan­che. Suiv­rait ensuite une pro­cé­du­re de rati­fi­ca­ti­on de la Com­mis­si­on euro­pé­en­ne, qui dev­rait durer jus­qu’en mars 2023 environ.

L’E­xe­cu­ti­ve Order vise à Défi­nir plus pré­cis­é­ment l’ob­jet des acti­vi­tés de sur­veil­lan­ce. Il y a aus­si un tri­bu­nal indé­pen­dant sem­ble être dans l’air.

L’E­xe­cu­ti­ve Order reprend ain­si les deux prin­ci­paux repro­ches for­mulés par la CJCE en Schrems II sur le sujet. En ce sens, l’e­xe­cu­ti­ve order serait un pre­mier pas vers la pri­se en comp­te des pré­oc­cu­pa­ti­ons for­mulées par la CJCE. On peut tou­te­fois se deman­der si un exe­cu­ti­ve order peut remé­dier aux lacu­nes des bases léga­les, d’autant plus que les exe­cu­ti­ve orders sont sou­mis à un con­trô­le judi­ciai­re, c’est-à-dire qu’ils peu­vent être annulés par un tri­bu­nal, et qu’ils peu­vent être reti­rés ou adap­tés à tout moment par le ou un pré­si­dent. En out­re, il est mani­fe­stem­ent con­te­sté qu’un exe­cu­ti­ve order pui­s­se être pro­non­cé à l’en­cont­re d’u­ni­tés admi­ni­stra­ti­ves indé­pen­dan­tes tel­les que la CIA, mais aus­si, de fac­to, la NSA (qui fait juri­di­quement par­tie du mini­stère de la Défense).

Une décis­i­on d’a­dé­qua­ti­on sur la base d’un exe­cu­ti­ve order n’est donc pas néces­saire­ment exclue, mais elle n’au­rait pas plus de force exé­cu­toire que l’e­xe­cu­ti­ve order lui-même. Pour l’in­stant, il n’y a en tout cas aucu­ne rai­son de renon­cer à la con­clu­si­on de la CSC ou aux mesu­res de mise en œuvre inter­nes correspondantes.