Depuis le retrait de l’UE, le RGPD n’est plus appli­ca­ble au Royau­me-Uni (c’est-à-dire uni­quement dans les cas qui relè­vent du RGPD en ter­mes de con­flit de lois). Au lieu de cela, le Royau­me-Uni a trans­po­sé le RGPD dans son droit natio­nal en tant que “UK GDPR” (à ce sujet ici) – un exemp­le d’ac­te légis­la­tif natio­na­li­sé à la suite du Brexit. Mais cela ne doit pas s’ar­rêter là ; le royau­me sem­ble vou­loir uti­li­ser sa nou­vel­le liber­té éga­le­ment dans le domaine du droit des don­nées. Sous le slo­gan “Data : a new direc­tion”, le gou­ver­ne­ment a lan­cé une con­sul­ta­ti­on sur le thè­me de la pro­tec­tion des données.

des réfor­mes visa­nt à cré­er un régime de pro­tec­tion des don­nées ambi­ti­eux, favorable à la crois­sance et à l’in­no­va­ti­on, qui sous-tend une uti­li­sa­ti­on fia­ble des données

Cela fait par­tie de la stra­té­gie offi­ci­el­le en matiè­re de don­nées, décri­te ain­si par le Secre­ta­ry of Sta­te for Digi­tal, Cul­tu­re, Media and Sport :

C’est exac­te­ment ce que vise la pré­sen­te Stra­té­gie natio­na­le pour les don­nées, en s’ap­pu­yant sur not­re mani­fe­ste “Pro­mes­se d’a­gir”. amé­lio­rer l’uti­li­sa­ti­on des don­nées au sein du gou­ver­ne­ment, et aller plus loin. Il s’ef­force de main­te­nir le haut niveau d’uti­li­sa­ti­on des don­nées pen­dant la pan­dé­mie, et de libé­rer les ent­re­pri­ses et les orga­ni­sa­ti­ons pour qu’el­les con­ti­nuent à uti­li­ser les don­nées d’in­no­ver, d’expé­ri­men­ter et de lan­cer une nou­vel­le ère de crois­sance. Il cher­che à exploi­ter la puis­sance des don­nées pour sti­mu­ler la pro­duc­ti­vi­té, cré­er de nou­vel­les ent­re­pri­ses et de nou­veaux emplois, amé­lio­rer les ser­vices publics et posi­ti­on­ner le Royau­me-Uni com­me le fer de lan­ce de la pro­chai­ne vague d’innovation.

Le fait que l’UE fris­son­neOn peut l’i­ma­gi­ner. Reste à savoir si le Royau­me-Uni par­vi­en­dra à se défai­re du joug du RGPD – et s’il en a vrai­ment l’intention.

Actu­el­le­ment, ce sont plutôt les clau­ses con­trac­tu­el­les stan­dard qui ont une importance pra­tique. Le 2 février 2022, le secré­tai­re d’É­tat com­pé­tent a publié la ver­si­on fina­li­sée de l’ac­cord, après la clôtu­re de la pro­cé­du­re de con­sul­ta­ti­on. Accord inter­na­tio­nal sur le trans­fert de don­nées (IDTA) aux clau­ses stan­dard de l’UE, qui rem­pla­cera les clau­ses stan­dard pour le Royau­me-Uni (Com­mu­ni­qué de pres­se). En même temps, le Adden­dum qui per­met de con­tin­uer à uti­li­ser les clau­ses stan­dard – justem­ent avec l’addendum.

Les deux doi­vent enco­re être approu­vés par le Par­le­ment et dev­rai­ent “ent­rer en vigueur” le 21 mars 2022, mais peu­vent déjà être uti­li­sés aujour­d’hui (avec le ris­que rési­du­el que le Par­le­ment dise non).

Droit tran­si­toire Les exporta­teurs de don­nées cou­verts par les art. 44 ss. UK GDPR, les clau­ses stan­dard de l’UE peu­vent enco­re être uti­li­sées jus­qu’au 21 sep­tembre 2022 et con­tin­uer à les uti­li­ser jus­qu’au 21 mars 2024, com­me lors de l’in­tro­duc­tion des nou­vel­les clau­ses stan­dard de l’UE, mais uni­quement pour les flux de don­nées dont l’ob­jet n’a pas chan­gé à par­tir du 21 sep­tembre 2022.