Le 14 février 2024, le Con­seil fédé­ral a ouvert la pro­cé­du­re de con­sul­ta­ti­on rela­ti­ve à l’OEMC, l’or­don­nan­ce sur l’uti­li­sa­ti­on de moy­ens élec­tro­ni­ques de trans­mis­si­on du son et de l’i­mage dans le cad­re de pro­cé­du­res civi­les. Le délai de con­sul­ta­ti­on se ter­mi­ne le 22 mai 2024.

L’OEMC règ­le les con­di­ti­ons tech­ni­ques et les exi­gen­ces en matiè­re de pro­tec­tion et de sécu­ri­té des don­nées lors de l’uti­li­sa­ti­on de moy­ens élec­tro­ni­ques de trans­mis­si­on du son et de l’i­mage pour les actes de pro­cé­du­re oraux dans les pro­cé­du­res civiles :

L’OEMC se base sur la ver­si­on révi­sée du Sec­tion 5 du CPC, “Uti­li­sa­ti­on de moy­ens élec­tro­ni­ques de trans­mis­si­on du son et de l’i­mage”.Le délai réfé­rend­ai­re pour l’ad­op­ti­on de la loi cor­re­spond­an­te est de deux ans. Révi­si­on par­ti­el­le du CPC (qui con­cer­ne éga­le­ment d’aut­res thè­mes) a expi­ré le 6 juil­let 2023 sans avoir été uti­li­sée, elle ent­rera en vigueur le 1er jan­vier 2025.

Les tri­bu­naux peu­vent ain­si, dans les pro­cé­du­res civi­les, pro­cé­der à des actes de pro­cé­du­re oraux par vidé­o­con­fé­rence ou, excep­ti­on­nel­le­ment, par télé­con­fé­rence, ou auto­ri­ser les par­ties à la pro­cé­du­re à y par­ti­ci­per. Les nou­vel­les dis­po­si­ti­ons cor­re­spond­an­tes sont les suivantes :

Art. 141a Principes
1 Le tri­bu­nal peut, sur deman­de ou d’of­fice, pro­cé­der à des actes de pro­cé­du­re oraux par des moy­ens élec­tro­ni­ques de trans­mis­si­on du son et de l’i­mage, notam­ment par vidé­o­con­fé­rence, ou auto­ri­ser les per­son­nes par­ti­ci­pant à la pro­cé­du­re à y assi­ster par de tels moy­ens, à moins que la loi n’en dis­po­se autre­ment et que tou­tes les par­ties y consentent.

2 Dans la mesu­re où la pré­sen­te loi exi­ge la compa­ru­ti­on per­son­nel­le des par­ties, le recours à des moy­ens élec­tro­ni­ques n’est auto­ri­sé que si les par­ties y con­sen­tent et qu’au­cun inté­rêt public ou pri­vé prépon­dé­rant ne s’y oppose.

3 Lorsqu’u­ne audi­ence est publi­que en ver­tu de la pré­sen­te loi, le tri­bu­nal accor­de l’ac­cès sur place sur deman­de. Le tri­bu­nal peut éga­le­ment accor­der l’ac­cès par voie élec­tro­ni­que sans deman­de préalable.

Art. 141b Conditions
1 Les con­di­ti­ons sui­van­tes doi­vent être rem­plies pour l’uti­li­sa­ti­on de moy­ens élec­tro­ni­ques de trans­mis­si­on du son et de l’image :

a. La trans­mis­si­on du son et de l’i­mage ent­re tou­tes les per­son­nes par­ti­ci­pant à l’ac­te de pro­cé­du­re a lieu simultanément.
b. Les audi­tions de témo­ins, les inter­ro­ga­toires de par­ties, les décla­ra­ti­ons de preu­ves et les audi­tions per­son­nel­les font l’ob­jet d’un enre­gi­stre­ment ; pour les aut­res audi­en­ces, un enre­gi­stre­ment peut excep­ti­on­nel­le­ment avoir lieu sur deman­de ou d’of­fice, pour autant qu’u­ne audi­ence ne ser­ve pas exclu­si­ve­ment à la lib­re dis­cus­sion de l’ob­jet du liti­ge ou à une ten­ta­ti­ve de conciliation.
c. La pro­tec­tion et la sécu­ri­té des don­nées sont garanties.
2 Avec l’ac­cord des per­son­nes con­cer­nées, il peut être excep­ti­on­nel­le­ment renon­cé à la trans­mis­si­on de l’i­mage en cas d’ur­gence par­ti­cu­liè­re ou dans d’aut­res cir­con­stances par­ti­cu­liè­res du cas d’espèce.

3 Le Con­seil fédé­ral règ­le les con­di­ti­ons tech­ni­ques et les exi­gen­ces en matiè­re de pro­tec­tion et de sécu­ri­té des données.

Art. 142, al. 1bis

1bis Si la noti­fi­ca­ti­on d’un envoi est effec­tuée par cour­ri­er ordi­naire un same­di, un diman­che ou un jour férié recon­nu par le droit fédé­ral ou can­to­nal au lieu du for (art. 138 al. 4), la com­mu­ni­ca­ti­on visée à l’al. 1 est répu­tée fai­te le jour ouvra­ble suivant.

Art. 143, al. 1bis

1bis Les requêtes dépo­sées par err­eur dans le délai impar­ti auprès d’un tri­bu­nal sui­s­se incom­pé­tent sont répu­tées dépo­sées en temps uti­le. Si un aut­re tri­bu­nal en Sui­s­se est com­pé­tent, le tri­bu­nal incom­pé­tent trans­met d’of­fice la requête.

Art. 145, al. 4

4 Les dis­po­si­ti­ons de la pré­sen­te loi rela­ti­ves à la sus­pen­si­on des délais s’ap­pli­quent à tou­tes les actions pré­vues par la LP6 qui doi­vent être intro­dui­tes devant un tri­bu­nal. Elles ne sont pas appli­ca­bles aux recours devant l’au­to­ri­té de surveillance.