L’ar­tic­le 50 de la LTC inter­dit l’uti­li­sa­ti­on non auto­ri­sée d’informations :

Qui­con­que reçoit, au moy­en d’u­ne instal­la­ti­on de télé­com­mu­ni­ca­ti­on, des infor­ma­ti­ons non publi­ques qui ne lui sont pas desti­nées et les uti­li­se ou les com­mu­ni­que à des tiers sans auto­ri­sa­ti­on est pas­si­ble d’u­ne pei­ne pri­va­ti­ve de liber­té d’un an au plus ou d’u­ne pei­ne pécuniaire.

L’art. 179novies CP inter­dit la coll­ec­te non auto­ri­sée de don­nées personnelles :

Celui qui, sans droit, aura recu­eil­li des don­nées per­son­nel­les sen­si­bles qui ne sont pas acce­s­si­bles à tout un cha­cun sera, sur plain­te, puni d’u­ne pei­ne pri­va­ti­ve de liber­té de trois ans au plus ou d’u­ne pei­ne pécuniaire.

L’art. 179novies CP a été modi­fié par la LPD ; aupa­ra­vant, cet­te dis­po­si­ti­on était libel­lée com­me suit :

Celui qui, sans droit, aura recu­eil­li dans un fichier des don­nées per­son­nel­les sen­si­bles ou des pro­fils de la per­son­na­li­té qui ne sont pas libre­ment acce­s­si­bles sera, sur plain­te, puni d’u­ne pei­ne pri­va­ti­ve de liber­té de trois ans au plus ou d’u­ne pei­ne pécuniaire.

Dans ce con­tex­te, le pro­cur­eur de Bâle-Cam­pa­gne a dû déci­der si la Explo­itant d’un réseau spé­ci­fi­que en tant que par­tie civi­le devait être admi­se dans la pro­cé­du­re cont­re un tiers (nous renon­çons à don­ner plus de détails pour des rai­sons de con­fi­den­tia­li­té). Selon une décis­i­on du mini­stère public de mars 2025, ce n’est pas le cas :

  • Peut se con­sti­tuer par­tie civi­le tou­te per­son­ne qui est lésée, c’est-à-dire qui a été direc­te­ment lésée par l’in­frac­tion, c’est-à-dire qui est titu­lai­re du bien juri­di­que protégé.
  • En ce qui con­cer­ne l’art. 50 LTC, il res­sort des docu­ments (remon­tant à 1921) qu’il s’a­git du secret des télé­com­mu­ni­ca­ti­ons. Seul le maît­re du secret, c’est-à-dire la “cli­entèle des télé­com­mu­ni­ca­ti­ons”, est pro­té­gé, et non l’ex­plo­itant du réseau.
  • Dans le cas de l’art. 179novies CP, le “simp­le maît­re de fichier” n’est pas ou en tout cas n’est plus lésé, d’autant plus que la noti­on de fichier n’e­xi­ste plus. De plus, l’ex­plo­itant du réseau n’en­tre­ti­ent guè­re de fichier.